Avec La désobéissance d’Andreas Kuppler, vous suivrez les pas assurés puis hésitants d’un jeune et brillant chroniqueur sportif au sein d’un grand quotidien berlinois en 1936.

Le rideau se lève sur la ville de Garmisch Partenkirchen alors que prennent fin les jeux olympiques d’hiver, sorte de prélude aux fameux jeux olympiques d’été à venir.

On découvre un personnage brillant, passionné par son métier qui aime son pays mais qui s’interroge de plus en plus sur le bien fondé des valeurs défendues par les nazis. Il a adhéré au NSDAP en 1933, dans le but unique de pouvoir continuer à exercer sa passion. Mais il est loin de porter l’habit du parfait nazi : il continue à s’approvisionner dans les magasins juifs, écoute du jazz et écrit une biographie sur l’athlète noir Jesse Owens.

Andreas Kuppler est marié à Magda, une belle aryenne névrosée qui, contrairement à son époux, est convaincue par les idées du Führer. L’équilibre du couple est mis en danger par leurs idées divergentes mais surtout par la stérilité de leur union. Car Magda ne souhaite qu’une chose, une idée qui vire à l’obsession : donner des enfants au Reich !

Son dernier jour à Garmisch Patenkirchen est l’occasion pour Andreas Kuppler de réfléchir sur son couple et de passer en revue les 3 années qui viennent de s’écoule depuis l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Il finira, grâce à une rencontre fortuite, par apprendre que la Gestapo est sur son dos.

Livre passionnant sur la problématique de l’obéissance en pleine tourmente de l’histoire, mettant en scène un étau qui se resserre peu à peu autour du personnage principal. Au contexte raconté avec brio, se mêle une tension croissante qui trouve son apogée à la fin du roman.