C’est un univers étrange que l’on découvre dans «Une année étrangère», le 7ème roman de Brigitte Giraud.
L’histoire se déroule dans une petite ville du nord de l’Allemagne, en bordure de mer Baltique et de RDA, au cœur les années 80, à l’époque du mur, des miradors, des Cure et des cassettes audio.
Laure a 17 ans et décide, à l’approche du bac, d’interrompre sa scolarité et de partir comme jeune fille au pair dans une famille allemande. Si la raison invoquée est le perfectionnement de son allemand, elle fuit en réalité un évènement traumatisant et une atmosphère familiale étouffante.
Chez les Bergen, famille composée d’une couple et de deux enfants de 14 et 9 ans, elle découvrira un mode de vie totalement opposé au sien, une vie au ralenti et une ambiance très singulière et oppressante. Elle aura du mal à s’adapter au climat et au rythme de la famille, à saisir ce qu’on attend d’elle, à dépasser la barrière de la langue, dont les notions apprises à l’école seront insuffisantes pour capter l’essentiel.
Mais elle finira par s’installer dans la routine familiale, parvenir à communiquer, s’attacher aux enfants et surtout accompagner la famille dans les difficultés qui l’attendent.
Ce séjour sera, en réalité, initiatique… un début de reconstruction et un passage à l’âge adulte.
Dans ce roman à l’atmosphère un peu sombre, on découvre une jeune fille attachante et sensible, confrontée à la mort et au déracinement.
Bref, un très beau roman que je vous conseille de découvrir !