Ich bin eine Kämpferin, au Dortmunder U, jusqu’au 23 avril 2017 !

Vous avez certainement croisé de nombreuses fois ces sculptures imposantes de femmes, des sculptures drapées de couleurs vives, aux motifs fantaisistes et de formes originales. Elles sont l’œuvre de Niki de Saint Phalle (1930-2002), une des artistes les plus radicales et les plus populaires de son siècle.

Le Museum Ostwall au Dortmunder U (à Dortmund) lui consacre une exposition sur le thème « Ich bin eine Kämpferin » (Je suis une combattante).

Dans cette exposition, la femme est à l’honneur tout comme dans la majorité de l’œuvre de Niki. Les sculptures et tableaux rassemblés dans le musée du Dortmunder U viennent principalement de collections privées et du Sprengel Museum de Hanovre, une ville fortement marquée par la présence de l’artiste.

L’exposition en cours présente des œuvres de toutes les périodes de la vie de Niki de Saint Phalle.
Les premières, datant de la fin des années 50 et du début des années 60 sont chargés de symboles exprimant la violence comme celles réalisées à l’aide d’une carabine ou d’autres composés d’objets tranchants, d’outils ou encore de fragments de verre et de céramique. Son autoportrait, réalisé en 1958 en est le meilleur exemple, reflet d’une âme tourmentée et d’un corps meurtri (on sait qu’elle fut victime d’inceste à l’âge de 11 ans).

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Niki de Saint Phalle, Autoportrait 1958-1959 ©Niki Charitable Art Fondation, all rights reserved. Donation Niki de Saint Phalle

On trouve également des œuvres réalisées à partir d’objets en plastique tels que des mariées, des mères, des femmes accouchant ou des tableaux exprimant la tourmente de l’artiste, où figurent dragons, serpents et divers messages écrits.

Mais les réalisations les plus connues et les plus marquantes de son œuvre sont les « nanas« , des bonnes femmes à la tête minuscule et au corps surdimensionné, prenant le contre-pied du corps stéréotypé de la femme et révélant le combat féministe de Niki contre le rôle sclérosé de la femme à cette époque. On retrouve également sa fascination pour les corps de couleur noire. On peut admirer ces nanas sous forme de sculptures ou tableaux.

Dolorès, circa 1968-1995

Niki de Saint Phalle, Dolorès, 1968-1995, Sprengel Museum, Hanovre ©2014 Niki Charitable Art Fondation, all rights reserved. Donation Niki de Saint Phalle

Cette exposition complète magnifiquement celle présentée en 2016 au Museum Kunst Palast sur Jean Tinguely, le mari et mentor de Niki.

Elle est également l’occasion de déambuler dans l’impressionnant Dortmunder U, un centre dédié à l’art et à la culture, installé dans le bâtiment de l’ancienne brasserie de l’Union et bel exemple de réhabilitation. Je vous conseille d’ailleurs de prendre les escalators pour redescendre et admirer les installations à mi-étage, les murs peints et les vidéos sur la façade.

Bref, une exposition à ne manquer sous aucun prétexte dans un bâtiment à découvrir absolument !

Ich bin eine Kämpferin, Frauenbilder der Niki de Saint-Phalle
Du 10 décembre 2016 au 23 avril 2017
Museum Ostwall im Dortmunder U
Leonie-Reygers-Terrasse, Dortmund
Site officiel

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