La Saint-Nicolas, une fête traditionnelle en Allemagne !

Avez-vous laissé vos petits souliers sur le pas de la porte hier soir et veillé à poser une assiette de fruits secs et mandarines ? Car c’est dans la nuit du 5 au 6 décembre que Saint-Nicolas, alias St. Nikolaus en Allemagne, fait traditionnellement sa tournée des enfants sages et il ne s’agirait pas, après tant d’efforts déployés cette année, d’avoir raté son passage !

Mais qui est donc Saint-Nicolas et quelle est cette fête qui porte son nom ?

En France (à part dans les régions de l’est) c’est le Père Noël que les enfants adulent, pourtant bien plus jeune que Saint-Nicolas et dont l’origine n’a rien de traditionnel puisqu’il serait né de plusieurs folklores mis bout à bout et devenu vraiment populaire après avoir été mis en scène en 1931 par une célèbre boisson américaine au logo rouge et blanc. 

Mais laissons de côté le débonnaire et grassouillet Père Noël et penchons-nous sur l’origine de la Saint-Nicolas, une fête traditionnelle toujours très populaire en Allemagne, surtout dans les régions catholiques, tout comme dans l’est de la France, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Autriche, dans de nombreux pays de l’Est et certains cantons suisses. 

Derrière Saint-Nicolas, toujours affublé de son habit rouge, de sa mitre et de sa crosse épiscopale, se cache l’évêque Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari, né au IIIe siècle en Lycie, au sud de l’actuelle Turquie. Il est vénéré en Orient (en Russie et en Grèce) mais aussi en Occident depuis le XIe siècle. 

Saint-Nicolas a la casquette de protecteur des enfants. Selon la légende, il aurait ressuscité trois enfants assassinés par un boucher qui en fait du petit salé. Mais c’est aussi le saint patron des hommes célibataires, des prisonniers, des avocats, des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes… Bref une bien large casquette !

Vous n’avez pas été sage cette année ? Vous n’avez pas respecté le confinement, fait la fête à tire larigot, piétiné votre masque et fait la bise à votre grand-mère ? Gare au Père Fouettard (Knecht Ruprecht en Allemagne, Hans Trapp en Alsace), cet étrange personnage tout de noir vêtu, qui accompagne souvent notre bon Saint-Nicolas. Une sorte de double du saint homme, souvent représenté en noir qui menace de distribuer des coups de fouet aux enfants qui n’ont pas été sages… 

Hans Trapp, le père Fouettard alsacien, vu en 1953.

Bon mais soyez rassurés, tout le monde est convaincu que avez été bien sages… Saint-Nicolas vous récompensera en déposant des friandises, des fruits secs et des petits cadeaux dans vos souliers. Et il se régalera de la collation que vous aurez pris soin de laisser dans une assiette, accompagnée d’une carotte pour son âne… vous pouvez pousser le zèle jusqu’à déposer une marmite de potée et un pack de bière (comme nos amis à qui appartiennent les souliers de la photo) mais il est moins sûr que notre saint homme puisse achever sa tournée… prévoyez aussi un matelas !

En attendant la digestion de notre saint patron, je vous souhaite une très belle Saint-Nicolas !

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