Nous sommes bientôt le 24 décembre, la veille de Noël, le jour du réveillon de Noël, Heiliger Abend ou Heiligabend (sainte nuit) en allemand. C’est l’occasion pour Français et Allemands, de se réunir en famille, de s’offrir les cadeaux et pour les chrétiens, d’aller à la messe de minuit.
Mais c’est aussi le jour où, selon la tradition, la famille allemande s’attaque à la décoration du sapin de Noël.
Le 24 décembre ? s’étonnera notre ami français… alors que son sapin trône dans le salon et parfume la maison depuis près d’un mois, pesant sous les décorations et guirlandes électriques installées avec bonheur par les enfants. Car plus il y a de décorations, plus le sapin scintille, plus les enfants sont contents.
Notre ami allemand, lui, ne souhaitant pas déroger à la tradition, a résisté, tout le mois durant, aux pressions de ses enfants et campe sur ses positions… non le sapin fait partie du rituel de la veille de Noël et pas question de le décorer avant ce jour-là.
Le « ramasse sapin » (alias Awista) passant souvent début janvier (la semaine de la rentrée des classes, consulter les dates sur le site Awista), installer et décorer le sapin le 24 décembre peut paraître totalement frustrant pour notre ami français.
Son ami allemand lui répondra qu’il n’a pas besoin du sapin avant l’heure. Pour se mettre dans l’ambiance de Noël, il a les décorations de rues, les Plätzchen, le vin chaud, les marchés de Noël, la couronne et le calendrier de l’avent…
Mais l’habillage du sapin c’est sacré, ce doit être la surprise du soir de Noël que les enfants décorent avec les parents ou découvrent au moment de déballer les cadeaux.
En effet, quand ce moment crucial arrive, avant ou après le repas, notre ami allemand envoie ses enfants patienter dans leur chambre et s’attelle à la décoration de l’arbre, déniché le jour même ou la veille et stocké sur le balcon, les pieds dans l’eau. Il peut aussi le décorer avec ses enfants. Il l’orne simplement, quelques boules de Noël ou petits objets en bois issus de l’artisanat Erzgebirge (lire l’article ici). Mais surtout, il installe les pinces en métal, destinées à accueillir les bougies qui, une fois allumées, seront surveillées d’un œil très vigilant… d’ailleurs le seau d’eau ou la couverture anti-feu ne sont jamais très loin. Notre ami allemand est très précautionneux, s’il veut rester détendu et ne pas avoir les yeux rivés sur les bougies à chaque allumage, il optera pour des guirlandes équipées de bougies LED qu’il contrôlera à l’aide d’une télécommande.
Au pied du sapin, notre ami allemand dépose une sélection de fruits secs et mandarines mais aussi la crèche dans laquelle les enfants installeront l’enfant Jésus au moment venu. Puis toute la famille entonnera des chants traditionnels de Noël.
Dans les régions majoritairement catholiques d’Allemagne, comme la Bavière, c’est le Christkind qui dépose les cadeaux. Le Christkind est l’enfant Jésus personnifié par une jeune fille toute de blanc vêtue et souvent coiffée d’un voile. Il passe par la fenêtre sur le rebord de laquelle les enfants auront déposé, le matin même, des biscuits et un verre de lait. Le Christkind marque son passage en laissant le verre vide et les biscuits grignotés. Dans les régions à majorité protestante, le Weihnachtsmann, en provenance directe des États-Unis, a peu à peu remplacé le Christkind.
Et le repas dans tout ça ? s’étonnera notre ami français, fin gastronome, pour qui souvent le réveillon de Noël rime autant avec festin que le jour de Noël !
Chez notre ami allemand, pas d’huîtres, ni de saumon fumé, pas de dinde, d’oie ou de boudin blanc, et surtout pas de foie gras… ne prononcez même pas ce mot devant lui au risque de réveiller le défenseur des animaux qui est en lui !
Le soir de Noël, il se contente d’un repas souvent très simple, composé par exemple d’une salade de pommes de terre et de saucisses, accompagnés d’un bon vin ou tout simplement de bière. Il peut aussi opter pour une fondue ou de la carpe (plat typique de l’Allemagne de l’est). Il dîne tôt pour pouvoir se consacrer à l’ornement du sapin, aux cadeaux et éventuellement à la messe de minuit. Le 25 est le jour du repas « festif » avec de l’oie ou de la dinde… mais toujours pas de foie gras !
Le couple franco-allemand a sans doute du souci à se faire ou devra faire des concessions… Certains couples ont trouvé la solution, une année réveillon de Noël à la française, la suivante Heiligabend !
Bref, c’est l’occasion de vous souhaiter, Allemand ou Français, d’un côté ou de l’autre du Rhin, d’excellentes et harmonieuses fêtes de Noël, à l’allemande ou à la française (ou un mix des deux) !
Et merci à nos amis allemands pour leur participation et leurs photos de sapin avec de vraies bougies !
En bons français nous avons donc décoré notre sapin depuis quinze jours, et ce matin sur le marché de Carlsplatz fait nos achats de « bouche ». Une conclusion s’impose, l’allemand mangera peut être bien du foie gras. En effet une queue assez longue située devant le stand de notre française où foie gras, pâtes en croûte, et autres mets bien français tronent en bonne place. Nous n’avons pas non plus manqué de passer chez Barré et de nous approvisionner en pâtisseries pour ce réveillon! Notre côté allemand s’étant révélé avant, au marché de Nöel avec du vin chaud, des patins à glace, les traditionnels Plätzchen et bien-sûr notre couronne de l’avent. Merci Nathinduss pour tous ces articles et Joyeux Nöel à tous : Frohe
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Une lectrice assidue !
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Chère Nathalie,
Un grand merci pour tous des articles que je lis toujours avec plaisir et attention !
Très belle année à chacun chez toi.
Je t’ embrasse affectueusement ainsi que Jean-Marc,
Fanfan
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Merci mille fois, excellente année à vous tous également !
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